De moi même je ne pense pas que j'aurais tenter l'aventure de ce livre. Pas de photo sur la couverture, le titre ne me parle pas énormément... Et pourtant mon petit homme m'achète ce livre au tout début de notre relation (mai 2022). Il est donc plus qu'un livre banal, mais une forme d'attachement s'y est prêté. Je le pose sans savoir quand je serais prête à le découvrir...
Janvier 2023 une envie de lire. Mais quoi ? Toujours de la romance ? Nan j'ai envie de sortir de ma zone de confort. C'est le moment de sortir le livre de chéri. Et me voilà embarqué dans le récit de Lélia sur ses ancêtres en période de guerre...

Résumé du livre.
C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée. Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre. J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële. Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
Avant de me lancer dans cette lecture, je décide de faire quelques recherches.
La Carte postale est le sixième roman d’Anne Berest, paru le 18 août 2021 aux Éditions Grasset. Fruit d’une enquête menée collaborativement avec sa mère Lélia Picabia à partir d’une énigmatique carte postale, ce récit intime et familial reconstitue l’histoire de ses aïeux morts en déportation.
La carte postale, sujet et titre du livre, existe et a vraiment été envoyée par La Poste de façon anonyme au domicile des parents d’Anne Berest. Dans la vraie vie, la romancière a mené l’enquête avec sa mère, rencontré un détective privé et un graphologue spécialiste des écritures anonymes, en prenant des notes au fur et à mesure de son enquête en vue d’écrire un livre. L’enquête a duré quatre ans, sans que la romancière ne sache à l’avance si elle parviendrait à résoudre son énigme, contrairement à l’écriture classique d’un roman policier.
La Carte postale s’appuie sur un important travail de recherches documentaires et d’archives mené par sa mère Lélia Picabia pendant une vingtaine d’années.
Mon avis.
Au premier chapitre j'apprécie la lecture. Police agréable, chapitre court (environ 2 à 3 pages).
La première partie du roman retrace la vie de la famille Rabinovitch soit (Ephraïm & Emma les parents, Myriam, Noémie et Jacques les enfants), originaire de Russie, qui arrive en France après plusieurs déménagement en 1929. Ce père de famille souhaite que sa famille soit naturalisé Française. Les enfants Rabinovitch sont très prometteur à l'école. Malheureusement ça n'empêchera pas leur déportation quelques années après leurs arrivées. Jacques & Noémie seront les deux premiers de la famille à être déporté. Suivi de leurs parents quelques temps plus tard. Ils décèderons malheureusement. Myriam cependant doit sa survie a une succession de hasard qu'on apprendra au fil de la lecture. Elle restera donc l'unique survivante de cette famille et pourras narrer avec ses souvenirs la tragique histoire des siens.
Un passage m'a un peu ébranlé. On y devine l'horreur de cette période.
«L'article précise que la stérilisation sera imposée aux personnes atteintes d'infirmités physiques et mentales, afin de sauvegarder la pureté de la race germanique.
La deuxième partie du roman, se concentre sur les recherches. Anne demandera de l'aide a un détective, qui l'aidera en donnant ses idées mais sans trop s'impliquer au début. Il donnera des indications comme ce que veux dire le sens du timbre, car à l'époque ça voulait signifier quelque chose. Lélia vas aussi prévenir Anne que sa fille a eu quelques soucis à l'école. Soucis qui travaille beaucoup Lélia surtout après avoir expliquer le passé de ses ancêtres. Anne prendra t'elle le temps d'en parler avec sa fille ?
Anne participe a un dîner avec Georges. Il lui présente ses amis et collègues dont Déborah. Cette dernière est tout sauf charmante. Elle en devient virulente de jalousie. Anne s'excusera en racontant pourquoi les mots de cette dernière l'ont blessé. Passage assez prenant en soit car on imagine facilement ce qu'elle a subit (les tatouages, le fait de vouloir aller a la messe comme ses copines...). Être juif était compliqué même pour elle. Même si le temps passe comme on dit, les souvenirs eux ils restent...
Cette deuxième partie est je trouve plus longue, plus dur de plonger dedans à mon sens.
Idem pour la dernière partie du livre consacré a Myriam.
Avis global :
J'ai beaucoup aimé ce livre sincèrement. Il est bien amené et laisse en haleine jusqu'aux dernières pages du livres. On n'apprend qui est l'auteur de ses cartes et honnêtement la finalité est belle. Elle aura permis de retracer la vie de cette famille détruite.
Je conseille totalement ce roman et je suis vraiment heureuse de l'avoir découvert. D'avoir découvert, même si par moment les récits sont durs à imaginer, cette période si inconnu par nous, notre génération et les générations à venir.
Nombre de page : 502 pages
#guerre #roman
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